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Cameroun: Paul Biya réélu

Sans réelle surprise, le président camerounais Paul Biya, à la tête du pays depuis 1982, a remporté l’élection présidentielle du 7 octobre dernier avec… 71% des voix
Le Conseil constitutionnel a proclamé ce lundi les résultats de la dernière élection présidentielle. A 85 ans, l’inamovible Paul Biya remporte un 7e mandat avec 71% des suffrages.
Il règne en Maître absolu au Cameroun depuis 1982. Il a tout verrouillé pour assurer son maintien à la tête du pays, s’appuyant sur l’administration et sur un parti-Etat, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), créé en 1985.
Paul Biya, qui pourrait de ce fait rester au pouvoir au moins jusqu’à l’âge de 92 ans, consolide son rang parmi les dirigeants à la plus longue longévité. Triste record.
Selon le Conseil constitutionnel, le taux de participation a été de 53,86%.
Juste apres Biya, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), arrive en deuxième position avec 503 366 voix (14,23%) .
Fraudes et irrégularités flagrantes
Plusieurs candidats de l’opposition ont dénoncé des fraudes électorales, notamment des opérations de bourrage des urnes et d’intimidations des électeurs. Les recours des trois principaux candidats de l’opposition, dénonçant des « fraudes massives et systématiques », n’ont pas abouti. 18 recours ont été déposés au Conseil constitutionnel du Cameroun.
“Les résultats étaient connus préalablement. Ils ne reflètent pas la réalité du Cameroun”, a commenté un autre candidat de l’opposition, Cabral Libii, donné troisième du scrutin avec 6% des voix.
Toutes les requêtes déposées par les candidats de l’opposition, avaient été jugés « irrecevables » par les onze membres du Conseil constitutionnel.
Pour dénoncer l’attitude du Conseil, les partis de l’opposition avaient programmé de manifester le dimanche 21 octobre à Douala et le lundi 22 octobre à Yaoundé.
Ces deux villes camerounaises ont été fortement quadrillées par les militaires et les leaders politiques ont été gardés en résidence surveillée. De vieux bons réflexes des années 1990 où toute velléité est réprimée.
Le gouvernement camerounais a également suspendu les réseaux sociaux et la connexion internet au Cameroun pour éviter la mobilisation populaire des camerounais qui allaient protester contre ces résultats.
Les violences liées au mouvement séparatiste dans les régions anglophones de l’ouest du pays y ont par ailleurs perturbé le déroulement des élections.
Dans la région du Nord-Ouest, la participation n’a été que de 5%. Dans la région du Sud-Ouest, elle n’est que de 16%. Dans une zone où vivent 5 millions d’anglophones, moins de 100.000 électeurs sont allés voter. Les affrontements entre l’armée et des séparatistes sont devenus quotidiens dans ces deux régions, et ont déjà forcé plus de 300 000 personnes à fuir leur domicile.
International Crisis Group dans un rapport publié le 3 octobre dernier conseille au président d’engager un dialogue national inclusif sur « la forme de l’Etat (fédéralisme, régionalisme ou décentralisation effective) qui associera toutes les composantes de la société anglophone ».