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Bolloré en garde à vue pour soupçon corruption en Afrique

L’homme d’affaires français Vincent Bolloré, a été placé en garde à vue le mardi 24 avril à Nanterre.
Ce mercredi, sa garde à vue a été reconduite pour 24 heures supplémentaires. Les magistrats français en charge de l’instruction enquêtent notamment sur des faits de « corruption d’agents publics étrangers ».
La justice enquête sur des soupçons de corruption dans l’attribution de concessions portuaires au Togo et en Guinée.
Le groupe Bolloré avait obtenu la gestion du port de Conakry suite à une intervention du gouvernement guinéen en 2011, alors qu’une filiale de Necotrans gérait le terminal à conteneurs depuis 2008.
Gilles Alix, directeur du holding Bolloré depuis 2006, ainsi que Jean-Philippe Dorent, le responsable du pôle international de Havas, ont également été placés en garde à vue dans le cadre de la même affaire, ainsi que le responsable du pôle international de Havas, Jean-Philippe Dorent.
Havas, filiale du groupe Bolloré, a conduit la communication du candidat victorieux Alpha Condé durant la campagne présidentielle guinéenne de 2010, puis celle du président togolais Faure Gnassingbé, et se serait livrée à des sous-facturations contre l’obtention de la gestion desdits ports.
Élu président en novembre 2010, le président Condé résilie en mars 2011 la convention de concession du terminal à conteneurs du port de Conakry, octroyée en 2008 pour une durée de vingt-cinq ans à Getma, au profit de son “ami Bolloré”. Et en 2010, année de la réélection de Faure Gnassingbé, la gestion du terminal à conteneurs du port de Lomé est concédée à Bolloré, pour une durée de… trente ans.
D’ailleurs, le milliardaire breton n’a par ailleurs jamais lésiné pour présenter avantageusement les chefs d’Etat africains avec lesquels il entendait faire des affaires. Outre l’agence de communication Havas, il mettait aussi à disposition les médias qu’il détient. Les chefs d’Etat où son groupe opérait avaient ainsi les honneurs de couvertures avantageuses et d’entretiens complaisants faisant l’impasse sur les affaires de corruption et les violations des droits de l’homme.
Le risque judiciaire pour les dirigeants du groupe est à prendre au sérieux, avec des qualifications pénales potentiellement lourdes : abus de bien social et trafic d’influence.