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RDC: répression féroce de la population par la police

Les catholiques congolais ont appelé dimanche à une « marche pacifique », un an jour pour jour après la signaturesous l’égide des évêques d’un accord prévoyant des élections fin 2017 pour organiser le départ du président Joseph Kabila. Une marche qui a vite dégénéré, la police faisant usage d’une violence disproportionnée usant gaz lacrymogène et tirant sur la foule.
Des manifestations ont été organisées dans plusieurs villes de la République démocratique du Congo (RDC) le 31 décembre 2017 par les catholiques du Comité laïc de coordination (CNC). D’après cette organisation, plus de 160 lieux de culte se sont mobilisés à Kinshasa, mais aussi dans les provinces du Nord-Kivu, du Kongo-Central, du Haut-Katanga et du Kasaï-Central.
Les forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur les manifestants qui se rassemblaient après la messe du dimanche. Huit personnes ont été tuées.
Pourtant les manifestants ne brandissaient que des chapelets, des missels, des effigies du Christ ; en face, des policiers et des militaires lourdement armés… tirant à balles réelles.
« Alors que nous étions en train de prier, les militaires et les policiers sont entrés dans l’enceinte de l’église et ont tiré des gaz lacrymogènes dans l’église » où se déroulait la messe, a déclaré à l’AFP un chrétien de la paroisse Saint-Michel, dans la commune de Bandalungwa (centre).
La police dément toutes les accusations formulées par les témoins des scènes de violence. “Comment peut-on donner l’ordre d’entrer dans des églises ? Pour y faire quoi ? Si ces faits sont avérés, ce sont des bavures. C’est grave et inacceptable ! Mais je n’ai pas encore vu ces images, car Internet était coupé dans le pays. Je peux vous assurer que des enquêtes vont être menées et les policiers qui se seraient rendus coupables de ces actes seront punis. La police est là pour protéger la population, pas pour faire le contraire”. Affirme le général Sylvano Kasongo Kitenge, chef de la police à Kinshasa.
A la Cathédrale Notre-Dame du Congo, à Lingwala, quartier populaire du nord de Kinshasa, les forces de sécurités ont aussi tiré de gaz lacrymogènes à l’arrivée du leader de l’opposition Félix Tshisekedi.
Des militaires sont ensuite entrés dans l’enceinte de la principale église de la capitale, demandant aux gens d’évacuer les lieux.
Par ailleurs, douze enfants de chœur catholiques ont été interpellés dimanche à Kinshasa à la sortie d’une paroisse du centre de Kinshasa, alors qu’ils étaient à la tête d’une « marche pacifique » contre le maintien du président Joseph Kabila. Vêtus de leur tenue liturgique, les douze garçons ont été embarqués dans un véhicule de police. L’un d’entre-eux portait un grand crucifix. Selon le chef de la police, 4 de ces enfants auraient été relâchés.
Les forces de sécurité ont également installé des barrages dans plusieurs communes de la ville. A Kananga, au Kasaï (centre), un homme a été tué par balles par des militaires qui ont ouvert le feu sur des catholiques, en marge d’une marche contre le président Kabila.
De son côté, Kinshasa a affirmé avoir été informé d’une « distribution d’armes » destinée à déstabiliser le régime.
Les manifestants demandent au président de déclarer qu’il ne sera plus candidat. Ils veulent aussi un “calendrier électoral consensuel” à la place de l’actuel, qui prévoit des élections le 23 décembre 2018.