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Mali : Emmanuel Macron invité du Sommet G5 Sahel

Dimanche, 2 juillet, à Bamako, le sommet du G5 Sahel (Tchad, Mauritanie, Niger, Mali, Burkina Faso) accueillait le président français Emmanuel Macron. Lequel a acté, la constitution d’une force antijihadiste conjointe et débloqué des fonds pour commencer son déploiement à l’automne.
Le président français Emmanuel Macron a promis dimanche d’aider les pays du G5 Sahel à obtenir des financements pour leur force conjointe, mais les a exhortés à en démontrer l’efficacité face aux jihadistes.
Il faut croire que le terrorisme auquel sont confrontés les pays du Sahel ne relève pas d’une fiction. La zone est en proie aux attaques répétées et de plus en plus coordonnées des différents groupes armés opérant aux frontières du Mali, du Burkina Faso et du Niger. La région concernée risque devenir une zone de « non-droit ». « L’allégeance de nombreux mouvements djihadistes du Sahel à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique «projette notre région dans un champ de confrontation mondiale», a déclaré le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta en présence des autres chefs d’Etat.
Les pays du G5 sahel attendent beaucoup des différents partenaires européens, notamment de la France. Le financement tarde quand il n’est tout simplement pas conséquent.
« Ce sera à vous et à vos armées de convaincre que le G5 peut être efficace, dans le respect des conventions humanitaires. Les résultats doivent être au rendez-vous pour convaincre nos partenaires », a déclaré M. Macron à l’ouverture du sommet du G5 Sahel dans la capitale malienne.
Devant ses homologues Ibrahim Boubacar Keïta (Mali), Idriss Déby Itno (Tchad), Mohamed Ould Abdelaziz (Mauritanie), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso) et Mahamadou Issoufou (Niger), il a salué « une dynamique, un mouvement de fond que la France est fière d’accompagner ».
Déployée dans un premier temps aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, la force du G5 s’ajoutera à l’opération française Barkhane qui traque les jihadistes dans le Sahel et à la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).
L’Union européenne (UE) a déjà promis 50 millions d’euros. Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a évoqué samedi soir un budget total de 450 millions de dollars. Concernant les 50 millions d’euros annoncés par l’UE, M. Macron y a vu « l’amorce d’un engagement dans la durée » que compte favoriser la France.
Les présidents des 5 pays concernés se sont engagés à une contribution de 10 millions d’euros chacun, qui s’ajouteront aux 50 millions promis par l’Union européenne.
« Pas besoin de réunir tous les financements pour commencer », a renchéri M. Macron, qui a annoncé une aide matérielle et logistique française équivalente à 8 millions d’euros d’ici à la fin de l’année, avec notamment 70 véhicules tactiques et du matériel de transmission et de protection.
La France restera d’ailleurs engagée au Mali au sein de l’opération « Barkhane », « aussi longtemps qu’il le faudra », pour gagner la bataille contre le terrorisme, a déclaré Emmanuel Macron lors d’un discours devant la communauté française à Bamako :
Pour compléter les fonds nécessaires au lancement de la force antidjihadiste, une conférence des donateurs est prévue prochainement, avec, selon Paris, un apport programmé de l’Allemagne, qui participe déjà en force à la Minusma et à la mission européenne de formation de l’armée malienne.
Le président français a aussi annoncé une augmentation des aides au développement pour le Sahel, via l’Agence française de développement, à raison de 200 millions d’euros sur cinq ans.