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G5 Sahel : vers un déploiement d’une force africaine

Après plusieurs jours de négociations, la France et les États-Unis sont finalement parvenu à trouver un accord sur la formulation de la résolution qui a été présentée ce mercredi 21 juin devant le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Le texte, porté par la France, salue le déploiement de la force africaine anti-jihadiste des pays du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Niger, Tchad et Burkina Faso) chargée de protéger les frontières de cette vaste zone sahélo-saharienne en proie à la violence des groupes djihadistes et aux trafics de drogue et d’êtres humains.
Les Américains, qui refusaient le moindre texte à l’origine, ont fini par voter une résolution offrant un soutien politique et légal à cette force africaine, mais ne lui accordant pas de mandat de l’ONU.
Après le feu vert donné par l’ONU mercredi, il ne reste plus que le financement pour mettre en place la force conjointe des pays du G5 Sahel qui aura pour mission de lutter contre le terrorisme et le trafic transfrontaliers.
Cette force est destinée à coordonner avec Barkhane la lutte contre le terrorisme et même à remplacer les Français dans l’avenir.
Le financement est donc crucial mais il est loin d’être bouclé. Seule une aide à hauteur de 50 millions d’euros est promise par l’Union européenne. Des sources diplomatiques à l’ONU confient que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne rechignent à affecter des fonds onusiens à cette force.
L’ONU a donc demandé un délai de deux mois pour étudier une solution financière satisfaisante. Le texte de la résolution prévoit déjà qu’il revient aux pays du G5 de donner à cette force les ressources dont elle a besoin. Mais on est loin du compte, d’où l’idée d’une prochaine conférence des donateurs. Un haut fonctionnaire américain estime que Washington a déjà payé son dû en déboursant « 600 millions de dollars ces cinq dernières années pour offrir un soutien logistique et opérationnel à la France, qui, en tant qu’ancienne puissance coloniale, a un intérêt au Mali, ce qui n’est pas le cas des Etats-Unis ».
La France estime que cette nouvelle force devrait créer un environnement propice à la Minusma (Mission des Nations Unies au mali) afin de mettre en œuvre les accords de paix au Mali signés en 2015 et qui n’ont jamais été appliqués. Par contre, Washington soupçonne Paris de chercher une stratégie de sortie pour Barkhane, qui coûte 600 millions d’euros par an pour 4 000 hommes.
Le vote du projet de résolution est intervenu à quelques jours du prochain sommet du G5 Sahel, qui doit se tenir le 2 juillet à Bamako en présence du président français Emmanuel Macron.