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Gabon: la police disperse des syndicalistes

By on May 2, 2017

Près de 200 militants du syndicat Dynamique unitaire ont été dispersés par les forces de l’ordrealors qu’ils manifestaient à Libreville lundi 1er mai.

Ces militants membres de Dynamique unitaire (DU), une coalition de syndicats de plusieurs secteurs d’activité (éducation, santé, industrie, etc), ont été chassés par les forces de sécurité gabonaises qui ont invoqué la loi d'”interdiction d’attroupement”.

La confédération syndicale leur a répondu qu’une lettre d’information avait été envoyée au Ministre de l’intérieur pour prévenir du rassemblement.

Mais à en croire les déclarations du porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie By Nze, ce serait faux…: « Je ne sais pas où Dynamique unitaire fait entendre sa voix […] Je ne sais pas s’ils sont allés vers le Premier ministre, vers le ministre du Travail, ou vers d’autres membres du gouvernement, sans être entendus. »

La coalition syndicale avait décidé de ne pas participer à la cérémonie ni au défilé organisés par le gouvernement d’Ali Bongo Ondimba sur le Boulevard triomphal de Libreville et qui aurait rassemblé 35 000 participants, selon le Ministère du travail.
“Nous ne pouvons pas aller (…) à la fête du travail organisée par le gouvernement pour la simple raison que le gouvernement utilise la force”, a déclaré le secrétaire général de Dynamique unitaire, Alain Pendi.

Dans son discours, le président de la coalition syndicale Jean-Rémy Yama a condamné “avec force l’ampleur des violations des droits humains commises à l’encontre des syndicalistes gabonais et des citoyens de la société civile” dont l’interdiction par les autorités d’un syndicat enseignant et les “emprisonnements sans jugement” de plusieurs personnes.

Le gouvernement organise jusqu’au 10 mai un dialogue politique, auquel où la société civile a été conviée afin d’apaiser les tensions post-électorales et d’ouvrir la voie à des réformes institutionnelles.

Dynamique unitaire a boycotté ce dialogue, s’alignant ainsi sur Jean Ping, qu’elle avait soutenu lors des présidentielles.

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