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Cameroun: le déraillement d’un train fait 53 morts
Quelques heures après le spectaculaire déraillement d’un train reliant la capitale Yaoundé à la ville de Douala vendredi, le ministre des transports a communiqué sur le bilan de l’accident.
Pour Alain Edgar Mebe Ngo’o, ministre des transports du Cameroun, on déplore 53 morts et plus de 300 blessés. Bilan qui contraste avec celui de l’AFP qui avance 55 morts et 600 blessés. Mais il bilan risque s’alourdir. La ville d’Eséka ne disposant que d’un petit hôpital de district.
Selon les témoins, le train était bondé. D’habitude il est composé de 7 wagons. Mais vendredi le train “intercity” qui allait en direction de Douala en comptait dix-huit, tous pleins à craquer. Environ 1 300 voyageurs.
Plus tôt dans la matinée, la route Douala-Yaoundé a été coupée dans les deux sens au niveau de Matomb ( à 68 km de Yaoundé), à la suite de l’«effondrement d’une buse métallique sur la RN3 (route nationale numéro 3)», selon le ministère des Travaux publics.
«Les équipes d’intervention et de sécurité sont mobilisées», a assuré de son côté la société chargée du transport ferroviaire, Camrail. Le gouvernement est à pied d’oeuvre pour rétablir la situation mais surtout permettre un pont aérien entre les deux villes grâce à Camair-Co, la compagnie aérienne nationale. On parle de 10 voyages par jour.
L’état des routes au Cameroun est déplorable et très souvent décrié par les populations et la société civile. Des critiques fusent de part et d’autre du pays. D’aucun en profitent pour fustiger la gestion des fonds d’entretien des routes. Le Cameroun a lancé en 2014 la construction d’une première autoroute dans le pays, reliant les deux villes, mais les travaux qui devaient s’achever en 2018 piétinent. La route reliant le port de Douala, capitale économique, à Yaoundé est l’une des plus importantes du pays par la densité du trafic. Les échanges vers le Tchad et la Centrafrique transitent aussi par cet axe, par ailleurs l’un des plus dangereux du Cameroun en termes d’accidents.
