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Burkina Faso: Zida premier ministre

Le lieutenant-colonel Isaac Zida a été nommé mercredi au poste de Premier ministre par le président de la transition, Michel Kafando. Signe que l’armée va conserver toute son influence dans le jeu politique.
L’armée a donc encore son mot à dire au Burkina Faso. Et Isaac Zida semble vouloir s’agripper au pouvoir. Lui qui avait pris la tête du “pays des hommes intègres” depuis la chute de Blaise Compaoré, le 31 octobre, a été nommé chef du gouvernement mercredi 19 novembre par le président de la transition, Michel Kafando. Le président de la transition Michel Kafando «décide que (…) M. Yacouba Isaac Zida est nommé Premier ministre», selon un décret officiel lu à la presse.
La nouvelle n’a pas surpris les Burkinabé qui s’y attendaient plus ou moins. Depuis que les protagonistes de la charte de la transition ont désigné un civil pour gouverner le Burkina pendant les douze prochains mois, le lieutenant-colonel Zida avait en principe fini sa mission de deux semaines à la tête du pays.
Sa désignation semble en effet contraire aux voeux affichés de la communauté internationale, qui souhaitait une transition strictement civile. Mais Zida ne pourra, comme Kafando, être candidat aux élections présidentielle et législatives de novembre 2015 qui marqueront la fin de la transition. Le nouveau premier ministre disposera du pouvoir important de nommer les 25 membres du gouvernement.
Les avis des Burkinabé sont partagés sur cette nomination. L’opposition par la voix d’Ablassé Ouédraogo estime qu’elle n’y trouve pas d’inconvénient, dès lors que la charte le permet. «Nous sommes inquiets, mais pas plus que ça», a déclaré à l’AFP Me Guy Hervé Kam, porte-parole du Balai citoyen, un mouvement dont les capacités de mobilisation de la jeunesse ont compté dans la chute de Compaoré.
Les avis divergent également au sein de la population. Pour certains, les militaires ayant achevé leur mission, devraient retourner dans les casernes. Pour d’autres, ils pourraient jouer le rôle de sentinelles de la transition, en rappelant à l’ordre les civils au pouvoir.
La société civile reste vigilante, préférant attendre ses actes pour juger Zida. Plusieurs de ses membres dénoncent toutefois une “entente” entre opposition et armée. De nombreux acteurs civils souhaitent voir les partis pro-Compaoré exclus de ce gouvernement.
La formation du nouveau gouvernement est prévue pour jeudi.
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