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Tchad: Hollande à N’Djamena

Le président français François Hollande rencontre ce Samedi le président Idriss Déby puis se rendra sur la base militaire française Kossei, avec pour objectif la mise en place du nouveau dispositif de sécurité Barkhane dont le commandement sera basé au Tchad. Cette force permanente de 3 000 hommes présente dans 5 pays, succède à l’opération Serval au Mali. Le Tchad en sera le centre névralgique.
N’Djamena accueillera le poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT). Le site où les décisions stratégiques seront prises concernant toutes les autres bases françaises de la région rattachées à l’opération Barkhane: au Niger, au Burkina Faso, en Mauritanie et au Mali. Le centre de commandement de Bamako sera donc transféré à Ndjamena.
Mais L’ACAT (une association des droits de l’homme) regrette que les droits de l’homme et notamment la disparition en 2008 de l’opposant Ibni Oumar Mahamet Saleh ne figurent pas à l’agenda des discussions.
« Il est capital que le président français ne renie pas les droits de l’homme au Tchad au profit d’une coopération militaire privilégiée avec le Tchad » a déclaré Clément Boursin, responsable Afrique à l’ACAT. L’opposant politique tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh a été arrêté le 3 février 2008 par des membres de la garde présidentielle tchadienne. Très probablement torturé, il a depuis été porté disparu. « La disparition d’Ibni reste encore aujourd’hui un tabou au Tchad. Il semble que ni le pouvoir de N’Djamena ni la France ne souhaitent réellement faire la lumière sur la disparition de cet opposant. » ajoute Clément BoursinIl faut que les partenaires du Tchad soient beaucoup plus exigeants dans la coopération avec le Tchad », estime le chef de l’opposition, Saleh Kebzabo.
Dans un communiqué publié mardi, l’opposition tchadienne demande donc à la France et à la communauté internationale, un meilleur suivi du processus électoral et du respect des droits humains. Parmi les faits dénoncés, la disparition de l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh survenue en 2008 et toujours non élucidée à ce jour.
Du côté du parti au pouvoir, on juge tout simplement ces demandes hors sujet, comme l’explique le secrétaire général du MPS, Adrien Beyom Malo : « L’opposition a raté l’objet de la visite. Le président Hollande est un président élu par les Français pour résoudre les problèmes des Français. Il n’est pas venu pour résoudre les problèmes politiques des Tchadiens. Il est venu pour résoudre les problèmes sécuritaires ».
Et le MPS de conclure que François Hollande ne vient pas au Tchad en donneur de leçon, mais bien en partenaire et en ami.