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RCA: visite de Jean-Yves Le Drian

Le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, doit se rendre ce mardi 8 juillet à Bambari. Mais cette région située au nord-est de Bangui, est depuis quarante-huit heures le théâtre d’un net regain de violences.
Jean-Yves Le Drian a rencontré dans la soirée de lundi la présidente de transition Catherine Samba-Panza. Pour sa septième visite en Centrafrique.
Selon le ministre, l’arrivée au pouvoir de Catherine Samba-Panza « n’a pas permis la relance du processus politique ». « Mme Samba-Panza a beaucoup de bonne volonté, a précisé M. Le Drian, ce n’est pas elle qui est en cause, mais ça n’aboutit pas. »
C’est donc dans un climat particulièrement tendu que le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, doit se rendre mardi 8 juillet à Bambari. Des violences ont été enregistrées ces dernières 48 heures.
“Plusieurs personnes ont été tuées et blessées dimanche à la suite de heurts entre anti-balaka et ex-Séléka”, à Dékoa, dans le centre, a déclaré un gendarme sous couvert de l’anonymat.
Lundi après-midi, des combattants musulmans ont encerclé la cathédrale Saint-Joseph dans le centre de Bambari, là où se trouve un site de réfugiés. Des violences ont éclaté, et aurait fait un mort et plusieurs blessés graves.
La cathédrale Saint-Joseph se situe juste à côté de l’évêché et d’une école privée. C’est là que depuis plusieurs semaines se sont réfugiées des milliers de personnes fuyant les violences entre Seleka et anti-balaka. Lundi, cette cathédrale et ses abords ont été directement visés par des combattants musulmans.
Selon un prêtre réfugié dans le presbytère, les tirs ont débuté à 15h45 (heure locale), précédés d’un appel annonçant l’attaque contre ce symbole de la chrétienté. Selon ce prêtre, qui a pu se cacher, plusieurs dizaines de personnes ont trouvé refuge dans le presbytère et dans les chambres avoisinantes. Il témoigne dans la panique et la peur : « Des musulmans tirent des coups de feu. Nous n’avons personne pour nous aider. Nous sommes réfugiés au presbytère. Il y a déjà un mort au presbytère. »
Le prêtre dit son désarroi face à l’absence apparente d’intervention militaire française ou africaine. Plusieurs autres attaques ont eu lieu dans le centre et le nord du pays ces dernières 48 heures. Entre autres, l’explosion d’une grenade dans une mosquée à Paoua, à la frontière nord avec le Tchad, mais aussi, selon des témoignages concordants, le meurtre d’un jeune musulman lundi en début d’après-midi.
Dans le centre-nord, dans la région de Mbrés, “plus de 12 000 personnes sont en fuite après l’invasion de neuf villages par des anti-balaka qui se livrent à des exécutions sommaires, coups et blessures, prises d’otages et rackets”, selon des témoins joints par téléphone.
Onze soldats français ont été blessés la semaine dernière à Bambari et Bangui au cours d’opérations de sécurisation, selon l’armée française.