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Maroc: l’Istiqlal quitte le gouvernement

Au Maroc, le parti laïc de centre-droit, l’Istiqlal, a claqué la porte au gouvernement dominé par les Islamistes du PJD.
L’Istiqlal s’est retiré pour contester une décision de suppression de subventions et pour souligner son rejet de la politique économique du gouvernement.
Six ministres du parti siégeaient au gouvernement et l’on a la certitude que cinq d’entre eux ne participeront plus au Conseil des ministres.
En revanche, il n’est pas clair si le sixième ministre, le responsable du département de l’Education Mohammed el-Ouafa, emboîterait le pas à ses collègues.
L’Istiqlal est le deuxième parti politique du Maroc en terme de représentativité parlementaire.
Depuis les élections de 2011, il seconde le Parti pour la justice et le développement (PJD), une formation politique d’obédience islamiste, mais modérée.
La démission en bloc des ministres de l’Istiqlal implique que le PJD va devoir trouver un partenaire politique pour relancer la coalition ou convoquer des législatives anticipées.
Selon les observateurs, la première option est la plus probable.
Réformes
En annonçant le retrait du parti du gouvernement, le porte-parole d’el-Istiqlal, Adil Benhamza, a accusé le Premier ministre Abdelilah Benkirane d’agir en chef de parti politique plutôt qu’en chef d’un gouvernement représentant le peuple.
Le PJD, dit-il, propose d’augmenter les prix et de frapper ainsi les plus pauvres, tandis que l’Istiqlal “préfère récupérer ces milliards détenus par les spéculateurs en contrôlant les importations.”
L’Istiqlal, qui contrôlait le Ministère des finances, critique le projet du gouvernement de couper de 20% les subventions des denrées de base, ce qui représenterait une économie de 6,16 milliards de dollars, soit 6,4% du PIB.
Les coupes proposées devraient entrer en vigueur à la fin du Ramadan, le mois saint des musulmans qui est observé à partir de mercredi.
L’Etat a concédé une augmentation des salaires et pensions et dépense chaque année une forte somme au titre des subventions depuis que le Maroc a frôlé la révolution lors du Printemps Arabe en 2011.
Déficit
Cependant, le gouvernement fait maintenant l’objet de pression du Fonds Monétaire International qui lui demande de contrôler ses dépenses et réduire son déficit budgétaire de 7,1% à 3% d’ici 2017.
Le FMI a octroyé un prêt de 6,2 milliards de dollars au Maroc.
Le Maroc importe tout le pétrole, le gaz et le charbon nécessaires à la consommation domestique, tout comme le sucre et le blé.
Le Premier ministre Benkirane a déclaré que le FMI a critiqué le gouvernement le mois dernier, l’accablant d’agir sans fermeté dans la mise en œuvre des réformes.
La crise au sein du government marocains intervient moins d’une semaine après que le président islamiste en Égypte, Mohammed Morsi, a été écarté du pouvoir par l’armée.
Le PJD s’est dit solidaire du président Morsi et de son mouvement des Frères Musulmans.
Le leader de l’Istiqlal Hamid Chabat aurait déclaré quant à lui qu’il souhaite la chute de Benkirane, suivant le sort qui a été réservé à “son frère Morsi”.
BBC.