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Egypte: la présidence rejette l’ultimatum
En Egypte, la présidence de la République rejette l’ultimatum de l’armée invitant les protagonistes de la crise politique actuelle à trouver une solution dans un délai de 48 heures.
Dans un communiqué rendu public dans la nuit de lundi à mardi, la présidence égyptienne indique que “la déclaration des forces armées n’a pas été soumise au président “avant sa diffusion et est susceptible de causer la confusion dans le pays.
Dans une déclaration télévisée, l’armée avait indiqué que si les demandes du peuple n’étaient pas satisfaites, elle devrait assumer ses responsabilités en mettant en oeuvre une feuille de route pour une sortie de crise.
Ce week-end, des millions d’Egyptiens sont descendus dans les rues pour réclamer la démission du président Mohammed Morsi.
L’injonction de l’armée de parvenir à un accord s’adressait à toute la classe politique, mais l’opposition considérait que le président islamiste Mohamed Morsi était particulièrement visé.
Et le communiqué de l’armée a d’ailleurs été accueilli avec jubilation par des milliers de manifestants anti-Morsi sur la place Tahrir du Caire.
Le mouvement Tamarrod, à l’origine des rassemblements réclamant la démission de Morsi, de même que les manifestants présents sur la place Tahrir au Caire ont salué la déclaration de l’armée, affirmant qu’elle se rangeait “aux côtés du peuple”.
Pour montrer leur loyauté, des partisans de Morsi se sont rassemblés devant une mosquée.
Des manifestants ont indiqué craindre que l’armée ne prépare un coup d’état.
Longtemps omniprésente sur la scène politique, du temps d’Hosni Moubarak, l’armée se retrouve ainsi à nouveau en position d’arbitre dans la crise politique qui secoue le pays.
Par ailleurs, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohamed Kamel Amr, a remis sa démission, a indiqué l’agence de presse égyptienne MENA qui ne précise ni la date, ni les motifs de cette démission.
BBC.
