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Zimbabwe: Mugabe veut retarder les élections

Le président zimbabwéen Robert Mugabe a saisi la Cour constitutionnelle pour retarder de deux semaines les élections générales initialement prévues fin juillet mais dont l’opposition et les pays de la région réclament le report, a indiqué mercredi le ministre de la Justice.
Le ministre Patrick Chimanasa a dit à l’AFP avoir demandé mardi que “la date des élections harmonisées soit retardée du 31 juillet 2013 au 14 août 2013”.
Les dirigeants de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), qui jouent les médiateurs au Zimbabwe, avaient sommé samedi le président Mugabe de retarder les élections présidentielle et législatives. “Il est nécessaire que le gouvernement du Zimbabwe demande à la Cour constitutionnelle un délai ultérieur au 31 juillet”, avaient-ils jugé, lors d’un sommet extraordinaire à Maputo.
S’appuyant sur une injonction de la Cour constitutionnelle, Robert Mugabe avait fixé la semaine dernière la date des élections au 31 juillet, une date aussitôt rejetée par son Premier ministre et opposant Morgan Tsvangirai qui exige au préalable l’adoption de réformes des médias et des forces de l’ordre, inféodés au président.
Le camp de M. Tsvangirai voudrait organiser le scrutin le plus tard possible, d’ici le 31 octobre.
33 ans de pouvoir
Il reste à voir quelle sera la réponse de la Cour constitutionnelle, et si ces deux semaines de délai suffiront à adopter des réformes évoquées depuis plus de quatre ans.
“Quinze jours peuvent être suffisants pour changer les lois. (. . . ) Mais ils ne seront pas suffisants pour que la réalité change sur le terrain”, a commenté Trust Mhanda, du groupe des Avocats zimbabwéens pour les droits de l’homme, en marge d’une conférence à Johannesburg.
“Il ne s’agit pas seulement d’un changement de la loi, cette loi doit être appliquée, et quinze jours ne suffiront pas!”
Les élections au Zimbabwe doivent mettre à la fragile cohabitation qui associe MM. Mugabe et Tsvangirai depuis quatre ans. Les deux hommes ont été contraints de gouverner ensemble par la SADC pour éviter une guerre civile, après des violences qui avaient fait environ 200 morts entre les deux tours de la présidentielle en 2008.
Robert Mugabe, qui a 89 ans est au pouvoir depuis trente-trois ans dans un pays qu’il a conduit à l’indépendance puis à la ruine, entend une nouvelle fois se succéder à lui-même.
Source: Jeune Afrique.