- Cameroun: au moins 79 élèves enlevés dans le nord-ouest
- Tunisie: une femme se fait exploser à Tunis
- Gabon: Anonymous s’en prend au gouvernement
- Cameroun: Paul Biya réélu
- Presidential election in Cameroon:
- Cameroun: élection présidentielle sous tension
- Burkina Faso: 3 personnes enlevées et 3 gendarmes tués
- How Djibouti like Zambia is about to loose its port to China
- L’Afrique présente au 3è forum de coopération entre la Chine et le continent
- Mali: IBK rempile pour un second mandat
Hollande récompensé pour la paix au Mali

François Hollande a reçu mercredi à Paris le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, décerné par l’UNESCO, pour son action militaire au Mali.
La remise du prix a été effectuée en présence de neuf dirigeants ouest-africains, venus lui rendre hommage.
“François Hollande, nul mieux que toi ne mérite ce prix”, s’est exclamé le président malien par intérim Dioncounda Traoré, dans un vibrant hommage au “soldat de la paix” qui a permis de vaincre “l’internationale de la terreur et de l’humiliation”.
“Il peut paraître paradoxal de recevoir une récompense pour la recherche de la paix après avoir porté la responsabilité d’une guerre”, a déclaré pour sa part le président français, qui a insisté sur le soutien apporté à l’intervention française par la Communauté internationale, les Africains au premier chef.
La remise du prix de l’UNESCO à François Hollande a suscité certaines critiques.
“C’est quelque chose d’assez cynique”, a déclaré à BBC Afrique Mireille Fanon Mendès-France, présidente de la Fondation Frantz Fanon.
“Pourquoi la France veut s’ingérer dans la souveraineté territoriale du Mali?”, s’interroge-t-elle.
“On peut comprendre que dans l’instant c’était quelque chose d’important pour l’ensemble des Maliens, mais est-ce que pour autant la question des touaregs, du MNLA, est résolue?”.
“Remettons ce prix à des gens, éventuellement des associations qui sur le terrain se battent au quotidien pour une paix avec de la justice plutôt qu’à des chefs d’Etat”, a-t-elle conclu.
Stabilisation du Sahel
La stabilisation du Sahel a été au centre d’un déjeuner entre François Hollande et ses partenaires africains à l’Elysée, avant la cérémonie à l’Unesco.
Parmi les chefs d’Etat présents, le président ivoirien de la Cédéao Alassane Ouattara, le Tchadien Idriss Déby, dont les troupes ont combattu avec les forces françaises au Mali, mais aussi le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et le Burkinabé Blaise Compaoré, médiateur auprès des Touareg.
“La situation au Sahel reste fragile. Les terroristes se cachent dans toute la région et frappent aujourd’hui le Niger et peut-être demain se dirigeront-ils ailleurs en Afrique”, s’est inquiété M. Hollande.
“Le combat n’est pas fini”, a indiqué le président français.
“Il y a encore beaucoup à faire au Mali et au-delà. C’est une grande partie de l’Afrique qui est aujourd’hui menacée. L’enjeu, c’est de tout faire pour renforcer les capacités des pays africains pour qu’ils puissent assurer eux-mêmes leur sécurité”, a ajouté M. Hollande.
Créé en 1989 par l’Unesco, le Prix Félix Houphouët-Boigny (du nom de l’ex ex-président ivoirien) pour la recherche de la paix est doté d’un prix de 150.000 dollars.
Le président Hollande le reversera à la branche malienne du Réseau Paix et Sécurité des femmmes de l’espace Cédéao (REPSECO) et à l’association Solidarité défense qui vient en aide aux soldats français blessés et aux familles endeuillées.
Par le passé, le Prix a notamment récompensé Nelson Mandela et Frederik De Klerk (1991), Yitzhak Rabin, Shimon Peres et Yasser Arafat (1994) et plus récemment l’organisation argentine “Les grands-mères de la place de mai” (2010).
BBC.