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Zambie: le MMD dissous

By on March 17, 2012

L’ex-président Rupiah Banda, défait aux dernières élections fin 2011, s’estime « persécuté » par le nouveau pouvoir. Son parti, le Mouvement pour la démocratie multipartite (MMD), a été dissous pour des raisons administratives. Il risque donc de disparaître du Parlement zambien, où il dispose encore d’un tiers des sièges. Le MMD a lancé un appel à manifester dans les grandes villes du pays ce samedi 17 mars 2012.
Les avocats du Mouvement pour la démocratie multipartite (MMD) ont d’ores et déjà introduit un recours en justice pour contester la décision de radiation du parti au registre du commerce, pour défaut de paiement depuis 1993. Par effet mécanique, cette radiation devrait entraîner l’annulation de tous les sièges occupés par des membres MMD au Parlement (53 sur 150).

Lors d’une conférence de presse à son domicile, l’ancien président Rupiah Banda a déclaré que la dissolution du MMD revenait à « supprimer la liberté du peuple ».

Le MMD, qui se félicite d’avoir introduit le multipartisme en Zambie il y a 40 ans, nie être en défaut de paiement. Il accuse la direction du registre du commerce de prendre ses instructions auprès du pouvoir.

Le populiste Michael Sata, surnommé « le Roi Cobra », a pris ses fonctions à la présidence en septembre 2011. Depuis, il s’est lancé dans une croisade anticorruption qui a visé notamment d’anciens ministres de Rupiah Banda. Le MMD dénonce une chasse aux sorcières.

Le MMD affirme détenir tous les reçus qui attestent que le parti est à jour de ses cotisations. Des documents que ses avocats tiennent à la disposition de la justice.

Quand le MMD était au pouvoir [1991-2011, NDLR], le parti avait également épinglé des opposants politiques.

La Zambie a connu deux alternances politiques sans violence depuis son indépendance.

Le MMD accuse le Front patriotique de ternir l’image de pays stable dont jouit le pays. L’agence de notation Fitch a abaissé la note de la Zambie le mois dernier, la faute selon le MMD, au Patriotic front de Michael Sata.

RFI.

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