Don't Miss

Madagascar: grogne sociale des militaires

By on March 6, 2012

Le bras de fer engagé entre le gouvernement et certains militaires à Madagascar se poursuit. Les sous-officiers demandent depuis plusieurs mois une amélioration des conditions des militaires, notamment sur la question de leur taux d’imposition, l’âge de la retraite ou la prime de cherté de la vie. Ils se sont rassemblés le 4 mars dans le camp du CAPSAT, le Corps d’administration des personnels et services de l’armée de terre. Des réunions à huis clos se sont succédé toute la journée, mais la crise n’est pas résolue.

Les revendications pour l’instant sont sociales, du moins officiellement : les sous-officiers réclament que les revenus des militaires ne soient plus imposés, et même que les impôts prélevés depuis 2005 leurs soient remboursés. Ce à quoi se refuse le gouvernement qui propose une réduction progressive de leurs impôts. Les négociations continueront ce mardi 6mars.

Autour du camp où se sont rassemblés les sous-officiers, la situation était normale lundi, aucun dispositif de sécurité particulier n’a été mis en place ; il faut dire qu’aucune déclaration politique ni aucune menace n’a été proférée publiquement.

Cependant les autorités ne semblent pas prendre ces doléances à la légère : pour preuve, les réunions mobilisant l’ensemble des autorités militaires, et le vice-premier ministre en charge de la Décentralisation, bras droit d’Andry Rajoelina.

Pour le régime, ce mouvement intervient dans un contexte délicat où le processus politique de sortie de crise piétine alors que la situation sociale se dégrade. Par ailleurs, le geste est symbolique : il y a trois ans presque jour pour jour ce camp du CAPSAT s’étaient mutinés conduisant quelques jours plus tard à la chute du président Marc Ravalomanana et la prise de pouvoir d’Andry Rajoelina.

RFI.

About AfricaTimes

Leave a Reply

Your email address will not be published.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.