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Guinée: série d’attaques contre les sièges de partis
Au moins 15 militants ont été blessés dans l’attaque du siège du parti présidentiel, le Rassemblement du peuple de Guinée, ce samedi 17 mars. Quelques heures plus tôt, la police avait dispersé une manifestation de l’opposition à coups de gaz lacrymogène. L’attaque est intervenue en représailles. Ce dimanche, le siège du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) de Lansana Kouyaté, de la ville de Kouroussa, à l’est de la capitale, a également été attaqué.
Les actes de vandalisme enregistrés au siège des partis politiques du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) d’Alpha Condé et du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) de Lansana Kouyaté, sont les conséquences directes du meeting avorté de l’opposition guinéenne de samedi, à Conakry.
Saloum Cissé, le secrétaire général du parti présidentiel, le Rassemblement du peuple de Guinée, accuse l’opposition de provocation : « La direction nationale du Rassemblement du peuple de Guinée informe que son siège a été attaqué par des groupes de loubards, organisés par les partis membres du Collectif pour la finalisation de la transition et de l’Alliance pour la démocratie et le progrès, l’ADP. Nous avons enregistré 20 blessés graves, des dégâts matériels importants ».
« Faux ! réplique Lansana Kouyaté, dont le parti est membre de l’ADP. C’est totalement faux ! Les pierres, les jets de pierres, sont venus du siège du RPG ».
La peur régnait hier à Kouroussa, la ville natale du leader du PEDN, où selon nos sources, des engins roulants appartenant à des militants du parti, ont subi la colère des militants du RPG. « Par l’intoxication, par la désinformation, le bruit s’est répandu à Kouroussa, où les jeunes du RPG sont allés casser les motos ou les biens des militants du PEDN » a dénoncé Lansana Kouyaté.
Saloum Cissé, qui n’avait pas encore d’information sur ce qui s’est passé à Kouroussa, au moment de notre entretien, espère néanmoins que la justice fera son travail sur les événements de samedi : « Nous faisons confiance à la justice, et nous espérons que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur ».
RFI.
