un Burkinabé vainqueur du Tour du Cameroun

Le Burkinabé Oumarou Minougou a terminé leader, malgré la victoire du Français Nicolas Chadefaux lors de la dernière étape hier.

Les coureurs camerounais n’ont pas pu satisfaire les volontés de Michel Zoah, le ministre des Sports, hier, lors de la dernière étape du 9eme Tour cycliste international du Cameroun. Ils ont encore perdu, alors que la victoire au cours de cette étape était attendue pour « laver l’affront », selon François Njele, le président de la Fédération camerounaise de cyclisme (Fécacyclisme).

L’affront n’a donc pas été lavé, malgré la présence de Michel Zoah, qui a lancé l’étape, ou celle de François Omam Biyik, l’entraîneur-adjoint de l’équipe nationale de football. Il est à signaler que c’est la première fois dans l’histoire du cyclisme camerounais qu’un ministre des Sports assiste au lancement de la course à Pouma. « Notre présence ici marque notre volonté de vouloir soutenir les sportifs de votre région », a rassuré Michel Zoah, qui a par ailleurs remis un don de matériel à certains sportifs de la localité.

Après avoir attaqué et mené la course dès le départ à Pouma, les Camerounais se sont fait prendre à 500 m de l’arrivée au boulevard du 20 mai de Yaoundé, où un très grand public les attendait. Le coureur français Nicolas Chadefaux de l’équipe Auvergne a terminé en tête devant Yves Ngue Ngock et Hervé Raoul Mba de Snh vélo club. La méforme des coureurs camerounais a profité à Oumarou Minougou, le coureur du Burkina Faso. Ce dernier a gardé le maillot jaune du leader du classement général sur ses épaules, de la première étape dans l’Extrême-Nord à la dernière. Selon Jean-Philippe Duracka, la défaite du Cameroun est due à l’impréparation qui a caractérisé les trois équipes camerounaises (Snh vélo club, Douala vélo club, Régionale du Centre) à ce tour. « C’est normal que nous perdions, car nous n’avons pas travaillé pour gagner. Il est anormal que les Burkinabé se préparent en France et partout ailleurs et que nous soyons au quartier. Dans ces conditions, on ne peut pas espérer gagner, il faut que ça change », s’insurge Yves Ngue Ngock.

Des choses à revoir
La défaite du Cameroun lors de ce 9eme tour ne constitue pas le seul regret ; l’organisation aussi. En dehors de l’équipe du Gabon, de certains encadreurs européens, Jean-Philippe Duracka et Roberto Coca Cuellar, le commissaire de l’Union cycliste internationale, déplorent l’organisation. « Il y a des choses à revoir pour améliorer le Tour du Cameroun. Sur le plan sportif, il n’y a pas eu de problème, mais en ce qui concerne le transport, il faut encore travailler. Je déplore aussi les retards ; il est anormal qu’aucune heure n’ait été respectée », a déclaré Roberto Coca.

Le Jour.