Togo: la manifestation du FRAC fortement réprimée

C’est sous une pluie de gaz lacrymogènes que les militants et sympathisants du Font Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) ont été accueillis hier jeudi dans la matinée lors d’une marche pacifique qui avait pour objectif de demander le retrait pur et simple de la loi liberticide sur la liberté de manifestation et de réunion au Togo.

En effet, ayant répondu à l’appel de la grande marche de protestation organisée par le FRAC et le Parti des Travailleurs pour exiger le retrait immédiat et sans condition du projet de loi liberticide relatif aux « conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique », les manifestants ont été très vite dispersés par les forces de l’ordre armées qui ignorent visiblement les droits de l’Homme au Togo.
Les manifestants ont été sauvagement molestés et de nombreuses personnes arrêtées, dont l’honorable député Robert Olympio, secrétaire National de l’Alliance National pour le Changement (ANC).
Dans la soirée d’hier, les principaux responsables du FRAC au rang desquels, Jean-Pierre Fabre de l’ANC, Koffi Yamgnane de Sursaut Togo, Abi Tchéssa du PSR, Alphonse Kpogo de l’ADDI et Claude Améganvi, secrétaire général du parti des travailleurs, ont organisé un point de presse au siège de l’ANC pour présenter aux médias, le bilan de la répression des forces de l’ordre pour empêcher leur manifestation contre le projet de loi brandi par les tenants du pouvoir.
Au total, 54 personnes ont été blessées dont Alexandre Amorin, conseiller au bureau national de l’ANC, et plus d’une cinquantaine d’arrestations.
Malgré la forte répression d’hier, les leaders de la contestation ont réaffirmé leur détermination à poursuivre les manifestations jusqu’au retrait de cette loi et la libération des manifestants arrêtés. Une autre manifestation est donc prévue ce vendredi matin à cet effet.

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