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Cameroun: controverse autour des armes saisies

By on March 12, 2011

Les populations de la capitale régionale de l’Est à Bertoua ont vécu, hier, 10 mars 2011, avec beaucoup d’attention, le départ d’un contingent de 30 containers initialement détenus par les forces de sécurité camerounaise. La cargaison se compose de 16 containers à la légion de gendarmerie de l’Est et 14 autres au groupement mobile d’intervention (Gmi) de Bertoua. Saisis et gardés depuis environs deux semaines, la trentaine de containers, apprend-on, fait partie d’un lot total d’environs 200 containers, devant passer par le Cameroun à la faveur de la fin des missions onusiennes de Centrafrique et du Tchad.

Selon les services de sécurité camerounais, les 30 containers ont été interpellés pour des raisons de sécurité intérieure du Cameroun. Pour un cadre de la gendarmerie nationale proche du dossier, «tout serait parti de la déclaration incontrôlée d’un chauffeur qui avait affirmé lors d’un contrôle mixte au niveau de Bonis à la sortie sud de la ville de Bertoua que ces containers contenaient des armes et des munitions». C’est sur la foi de cette déclaration que les éléments des forces de sécurité ont décidé d’informer leurs hiérarchies de la situation. Lesquelles ont par la suite, saisi le gouverneur de l’Est qui a ordonné l’immobilisation desdits véhicules.
Jusqu’au départ de ces containers, rien n’indique avec précision leur contenu qui n’a pu être dévoilé. Le Cameroun qui a ratifié en 1961, la convention des Nations unies portant sur l’interdiction de la levée des scellés sur tout matériel de cette organisation internationale, s’est gardé le droit d’ouvrir les équipements onusiens.

En effet, les containers immobilisés sont marqués des insignes des Nations unies. D’après des sources policières, certains camions portent l’inscription de l’Onuci, du nom de la force des Nations unies de Côte d’Ivoire, sur les pare-brise.
D’après les mêmes sources, sans préjuger du diagnostic du scanning des containers, l’entreprise chargée de convoyer «la cargaison a été phagocytée ou assujettie par des personnes qui tiraient avantage de la confusion du rôle de l’Onu dans la crise ivoirienne». Pour autant, les documents afférents n’indiquent aucune trace d’armes. D’autres sources proches du dossier parlent d’une livraison d’armes et de munitions par la Biélorussie devant servir l’une des factions de la crise ivoirienne à partir du Tchad en passant par la Libye et le Soudan.
Les tenants de cette thèse soupçonnent le camp Gbagbo. Cependant que d’autres accusent les Nations unies d’avoir illégalement introduit au Cameroun, des armes pour venir en aide au camp Ouattara au moyen d’anciens containers des Nations unies ayant servi dans l’humanitaire lors du conflit du sud Soudan.
Jeudi soir cependant, alors que le convoi qui est escorté par les services de sécurité du Cameroun faisait état de la panne de certains camions, 18 avaient pris place au parc du Port autonome de Douala où le scanning de ces containers devrait en déterminer le contenu exact.

in Mutations.

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