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Côte d’Ivoire: un nouveau directeur du Conseil national de la presse
En Côte d’Ivoire, le président du Conseil national de la presse (CNP) a été officiellement remplacé. Eugène Dié Kakou a été limogé par un décret présidentiel signé le 4 février par Laurent Gbagbo. L’organe de régulation de la presse écrite est désormais présidé par Débi Dally, l’ancien directeur de l’agence ivoirienne de presse. Par ailleurs, la nouvelle équipe qui l’entoure est très proche de la LMP.
Malgré la tension politique, les journaux ivoiriens proches du RHDP (le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix) ont jusque-là conservé leur liberté de ton. Les opinions sont clairement exprimées et les formules acerbes ne manquent pas, mais aujourd’hui la donne semble en passe de changer.
Ouattara Gnonzié, le ministre de la Communication de Laurent Gbagbo, explique ce qu’il attend du CNP nouvelle formule (le Conseil national de la presse) : « C’est qu’il applique la loi. Il y en a qui pensent que le devoir d’un organe de régulation, c’est de défendre la liberté de la presse. C’est vrai, mais en même temps, son rôle principal c’est de faire en sorte que l’éthique soit respectée, mais surtout de faire en sorte que le lecteur ne soit pas victime du pouvoir de la presse ».
Après dix ans à la tête de l’organe de régulation de la presse écrite, Eugène Dié Kakou livre son sentiment : « Bon, ça peut être une mesure politique, mais moi personnellement je pense avoir bien fait mon travail. J’ai sanctionné dans tous les camps puisque chez nous, il y a des camps dans les journaux et dans tout. J’ai sanctionné partout ».
A la question de savoir s’il craignez aujourd’hui qu’il y ait davantage de sanctions financières de suspensions pour les journaux dits d’opposition, Eugène Dié Kakou répond : « J’espère que non, si non alors qu’est-ce qu’on ferait de la liberté de la presse ? Qu’est-ce qu’on ferait du fait qu’on s’est battu pour que pas un journaliste aille en prison pour ses écrits ».
A cette inquiétude, le ministre de la Communication de Laurent Gbagbo répond que dans le contexte actuel, la fin de la tolérance est une mesure d’autodéfense et que des appels à la sédition ou à l’insurrection devront désormais être durement sanctionnés.
RFI.