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Cameroun: retour en catastrophe de Paul Biya
L’enlèvement du sous préfet de Kombo Abedimo et de ses collaborateurs dans la presqu’île et d’autres événements précipitent le retour du chef de l’Etat.
Après les différentes réunions de crise lundi dernier au ministère de la Défense et à la présidence de la République, suite à l’enlèvement du Sous préfet de l’arrondissement de Kombo Abedimo dans le département du Ndian en compagnie d’une dizaine de ses collaborateurs dont des responsables des services de sécurité dans la région, c’est le président de la République qui a décidé de regagner précipitamment le Cameroun hier.
Nos sources indiquent que c’est bien lundi en fin de journée que Paul Biya qu’accompagnaient son épouse et quelques collaborateurs a pris la décision de regagner le Cameroun après une évaluation de la situation, et après de nombreuses concertations avec ses collaborateurs à Genève puis dans la capitale camerounaise. Nos informations indiquent en effet que le chef de l’Etat a pris la mesure de l’acte qui venait d’être posé une fois de plus à Bakassi.
Parti du Cameroun le mercredi 2 février 2011, le président de la République n’aura passé que cinq jours à l’étranger pour un séjour que des informations indiquaient devoir s’achever à la fin de ce mois. La délégation présidentielle a quitté Genève hier vers 12 heures, selon nos sources, ce qui explique l’arrivée à Yaoundé en début de soirée
Il faut en effet indiquer que l’urgence de la situation dans la péninsule de Bakassi justifierait selon nos sources que le chef de l’Etat a décidé d’écourter ce qui s’apparentait à des vacances après l’intense activité déployée à Bamenda lors du cinquantenaire des Armées et surtout à Ebolowa du 17 au 20 janvier dernier lorsqu’il a pris part au comice agropastoral.
Sur la situation qui prévaut à Bakassi, il faut rappeler que c’est avant-hier très tôt le matin, selon nos sources dans la région, que des hommes lourdement armés et qui ont débarqué sur l’île de Akwa à bord de flying boat ont pris possession de la ville. Sans aucune difficulté, selon les mêmes sources, ils ont pu neutraliser le léger dispositif sécuritaire de la localité (12 gendarmes et quelques policiers). Il faut rappeler qu’Akwa est le chef lieu de l’arrondissement de Kombo Abedimo.
Bakassi freedom fighters
Ils se sont par la suite lancés à la recherche d’éventuels otages. C’est ainsi qu’ils ont enlevé sans difficulté, le sous préfet de l’arrondissement de Kombo Abedimo M. Ayuk Edward Takor, le commissaire de sécurité publique, le commissaire spécial, le 1er adjoint au maire, quelques policiers et des gendarmes.
Ils prendront ensuite la direction de l’îlot de Bonjo, localité voisine qui au lieu dit Mbonge Beach a également été attaquée par les pirates. Attaque qui s’est soldée, selon nos sources par la mort de deux gendarmes. Gendarmes dont les fusils d’assaut légers ont été emportés par les assaillants qui s’étaient déjà signalés la semaine dernière à Ekondo Titi où ils avaient tué un marin, grièvement blessé un autre et emporté une arme de combat. Arme dont ils se sont vraisemblablement servis dans la nuit de dimanche à lundi pour enlever le sous-préfet et ses principaux collaborateurs à Akwa.
Le retour précipité de Paul Biya au Cameroun s’explique par le fait que ce n’est pas le premier incident du genre dans cette localité. En juin 2008, soit quelques semaines avant la rétrocession définitive de Bakassi au Cameroun, des bandes armées avaient enlevé le sous préfet de la même localité de Kombo Abedimo et plusieurs de ses collaborateurs.
Fonya Félix Morfan avait froidement été assassinés par ses ravisseurs, en même temps que six de ses accompagnateurs, dont un officier supérieur de l’armée camerounaise.
Des actes qui viennent remettre à plat les déclarations faites par le chef de l’Etat dans un message à la nation en décembre 2007 lorsque Paul Biya indiquait que «des précautions ont été prises pour qu’ils ne puissent plus se reproduire». Le message semble être visiblement tombé dans les oreilles de sourds et pas des «pirates lourdement armés» comme les désignait à l’époque le chef d’Etat major des Armées, le général de division René Claude Meka.
Aux dernières nouvelles, l’enlèvement du sous préfet de Kombo Abedimo a été revendiqué par les membres du Bakassi Freedom Fighters (Bff) et non par des membres de l’Africa marine commando. Ils revendiqueraient le paiement d’une rançon dont le montant ne nous a pas été révélé et la libération de l’un des leurs détenus par les forces armées camerounaises.
In Mutations.