- Cameroun: au moins 79 élèves enlevés dans le nord-ouest
- Tunisie: une femme se fait exploser à Tunis
- Gabon: Anonymous s’en prend au gouvernement
- Cameroun: Paul Biya réélu
- Presidential election in Cameroon:
- Cameroun: élection présidentielle sous tension
- Burkina Faso: 3 personnes enlevées et 3 gendarmes tués
- How Djibouti like Zambia is about to loose its port to China
- L’Afrique présente au 3è forum de coopération entre la Chine et le continent
- Mali: IBK rempile pour un second mandat
Cameroun: libération de journalistes et manifestants
Reinier Kazé et des militants de Cameroun Ô’Bosso ont recouvré la liberté, après 48h de garde à vue à la brigade de gendarmerie de Mboppi.
Enfin libres ! Reinier Kazé, journaliste à l’Agence France presse (Afp) et 6 manifestants, qui avaient été arrêtés aux premières heures du 23 février 2011 à Kayo-Eli à Douala, ont recouvré la liberté depuis vendredi dernier. Dinamou Moise, Dorksidi Raphael, Ekwa Essi Franck, Dadina Bazai, Njengoue Kameni Joseph et Mbondo David étaient détenus à la compagnie de gendarmerie de Mboppi à Douala.
Les manifestants, qui avaient été interpellés alors qu’ils commémoraient les martyrs tombés sous les balles en février 2008, lors des émeutes de la faim, ainsi que le journaliste qui couvrait ces événements, ont eu des durées de garde à vue diverses. Reinier Kazé a été remis en liberté après 24 heures, alors que les protestataires ont dû passer 48 heures en cellule. Après que Kah Walla, la présidente de l’association Cameroon Ô Bosso ait multiplié les démarches vis-à-vis des autorités administratives et des responsables des forces de l’ordre de la région du Littoral et principalement de la ville de Douala.
La cinquantaine de manifestants de l’association Cameroon Ô Bosso arboraient des tee-shirts de couleur rouge estampillés. «Ça suffit !» Si le journaliste a été libéré, son matériel de travail, quant à lui est toujours confisqué. La marche avait été stoppée net au Carrefour Kayo-Eli.
Reinier Kazé affirme n’avoir pas été maltraité pendant sa détention. Les manifestants de Cameroun Ö Bosso, quant à eux, déclarent avoir subi des intimidations. En plus des propos injurieux, les gendarmes leur marchaient sur les pieds des détenus.
Malgré le succès relatif de cette manifestation, qualifiée de «pétard mouillé» par certains, les organisateurs de la journée de commémoration des martyrs ne comptent pas s’arrêter là. «Sans céder aux provocations délibérées, il faut continuer d’accentuer la pression sur le régime dictatorial de Paul Biya. Le maintien de l’ordre ne saurait être une solution à la résolution des revendications légitimes des Camerounais», peut-on lire dans la «déclaration commune du 23 février 2011» et signée de«la Nouvelle opposition» (nouvelle dénomination de la Coalition des partis de l’opposition), sous la main de Joshua Osih et de Jean Michel Nintcheu (Sdf), Abanda Kpama et Richard Ntondo (Manidem), Mack-Kit (Upc), Robert Simo (Pds) et Victorin Hameni Bieleu (Ufdc). Ils appellent «M. Biya, dans le souci de préserver la paix et d’éviter à notre pays les scénarii tragiques que vivent d’autres peuples, à ne pas se présenter à l’élection présidentielle de 2011».
in Mutations.