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Cameroun: les otages de Bakassi libérés
Le sous préfet de Kombo Abedimo et ses compagnons d’infortune ont recouvré la liberté.
La nouvelle n’était toujours pas officiellement rendue public hier soir au moment où nous allions sous presse. Mais des informations puisées à bonne source indiquaient que le sous préfet de l’arrondissement de Kombo Abedimo dans le département du Ndian, M. Ayuk Edward Takor, et ses douze compagnons (dont le commissaire de sécurité publique de la même localité, du commissaire spécial, du 1er adjoint au maire commissaire de sécurité publique de la même localité, du commissaire spécial, du 1er adjoint au maire d’Akwa) qui étaient retenus en otage depuis le 7 février 2011 ont finalement recouvré la liberté avant-hier soir. Même si les mêmes sources laissent entendre que quelques uns des otages sont revenus de leur capture blessés.
Difficile tout de même d’en savoir plus sur les conditions de la libération de ces 13 personnes qui sont restées en captivité plus d’une semaine. Beaucoup de confusions également sur les moyens utilisés pour parvenir à ce dénouement heureux.
Si certaines sources laissaient entendre qu’un échange de prisonniers aurait eu lieu entre les autorités camerounaises et les ravisseurs (dont deux des leurs étaient détenus à Buea) avec une possibilité de paiement de rançon comme l’exigeaient les ravisseurs, alors que d’autres indiquent que cal serait survenu après une intervention des éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir).
Autre information que nous avons également pu glaner hier, c’est que les ravisseurs seraient membres de l’ethnie Ijaws dans l’Etat de Bayalsa au Nigeria. Les mêmes qui sont très actifs dans le Delta du Niger. Joint hier soir, le ministre de la Communication indiquait ne pas avoir suffisamment d’informations sur l’évolution de la situation, bien que nos sources annonçaient que les personnes libérées étaient convoyées en ce moment là vers Yaoundé où elles ont été mises à l’abri dans des locaux sécurisés. Une communication gouvernementale sur le sujet est attendue ce jour ici même dans la capitale pour la présentation des faits.
100 millions de francs
Une prise d’otages, avec à la clé la mort de deux gendarmes dont le commandant de la brigade de gendarmerie de Mbonjo, qui avait amené le président de la République M. Paul Biya à interrompre son séjour privé en Europe pour la gestion d’une crise qui connaît aujourd’hui un dénouement heureux pour de nombreuses familles camerounaises et pour l’image même de notre pays.
Dans sa communication face à la presse en fin de semaine dernière, le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary avait notamment indiqué que le chef de l’Etat avait prescrit «la mise en œuvre de tous les moyens légaux, aux fins de la libération dans les meilleurs délais des otages».
On se rappelle également que les Bakassi freedom fighters (Bbf) dont l’un des démembrements avait revendiqué le rapt du sous préfet et de ses collaborateurs, avait exigé du gouvernement camerounais, le paiement d’une rançon, soit la somme de 100 millions de francs par personne enlevée. Une nouvelle que n’a pas pu confirmé le porte parole du gouvernement lors de sa rencontre avec la presse mercredi 9 février dernier dans les locaux de son ministère.
Au sein des familles des concernés, dans l’opinion camerounaise en général, l’on ne pouvait que se féliciter de l’issue heureuse de cet enlèvement, quand on se rappelle encore que Fonya Félix Morfan, le prédécesseur de Ayuk Edward Takor à la tête de l’arrondissement de Kombo Abedimo et six membres de sa suite dont un officier supérieur de nos forces armées avaient connu une fin tragique dans les mêmes circonstances en juin 2008. Ils avaient froidement été abattus et leurs dépouilles abandonnées dans les mangroves de cette région.
in Mutations.