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Cameroun: le choléra fait de la résistance

By on February 26, 2011

Les victimes sont actuellement internées à l’hôpital de district de Ngog-Mapubi, au moment où des malades sont aussi signalés dans d’autres régions.

Le choléra a à nouveau frappé au Cameroun. Cette fois-ci dans un village situé à quelques kilomètres de la localité de Ngog-Mapubi dans le département du Nyong-et-Kellé, région du Centre. De sources sûres, l’on suspecte 16 cas. Les victimes, qui sont internées à l’hôpital de district de Ngog-Mapubi, y sont arrivées en présentant les symptômes dus au vibrion cholérique (diarrhée, vomissements, etc.).
En attendant des analyses médicales plus approfondies, les médecins penchent pour le choléra, une infection bactérienne de l’intestin grêle qui peut provoquer une diarrhée aiguë et une déshydratation intense, et entraîner la mort en quelques heures en l’absence d’un traitement. L’on apprend aussi qu’une mission de la délégation régionale du ministère de la Santé publique (Minsanté) a effectué une descente dans ladite localité touchée. Cette mission de deux jours a permis à cette équipe de sensibiliser les populations sur les mesures d’hygiène à observer afin de prévenir d’autres cas.
Le choléra frappe aux portes de Ngog-Mapubi au moment où l’épidémie semble faire ses adieux dans l’Extrême-Nord, partie du pays la plus touchée par l’épidémie avec 596 décès, dont 302 en communauté. Une région qui achève sa troisième semaine sans choléra.

A rappeler que l’épidémie a attaqué tous les 28 districts de santé de cette région. En octobre dernier, le ministre de la Santé publique (Minsanté) André Mama Fouda indiquait que l’épidémie était en «régression progressive» dans cette partie septentrionale du pays.
Au moment où l’accalmie semble être observée dans l’Extrême-Nord, d’autres cas de choléra sont signalés à Douala (Littoral), Limbé (Sud-Ouest) et Akok, dans l’Océan (Sud) où la maladie aurait déjà fait un mort.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), 3 à 5 millions de cas de choléra sont déclarés chaque année dans le monde, avec 100.000 à 120.000 décès annuels. D’après cette agence onusienne, on peut réussir à traiter jusqu’à 80% des cas avec les sels de réhydratation. Les mesures de lutte efficaces contre cette maladie s’appuient sur la prévention, la préparation et la riposte.
De même, l’approvisionnement en eau sûre et l’assainissement sont essentiels pour réduire l’impact du choléra et des autres maladies hydriques.
Pour faire face à l’épidémie déclenché le 6 mai dernier dans l’Extrême-Nord où le premier cas a été signalé, le gouvernement camerounais a annoncé la mise sur pied d’un plan de lutte devant s’atteler à la remise en état des forages en panne dans les zones touchées, la potabilisation des puits jouxtant plus ou moins les latrines et la potabilisation à domicile de l’eau, la construction des toilettes dans les lieux publics et dans les villages, et la poursuite des activités de sensibilisation des populations.

in Mutations.

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