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Cameroun: grêve à l’hôpital régional de Buéa
Le personnel n’a pas travaillé hier à la suite de la bastonnade et la séquestration d’un médecin de garde par des gendarmes.
Le Dr Théophile Nana, en service à l’hôpital régional de Buea, (ville située dans le sud-ouest, à quelque 45 Km de Douala) a été bastonné et séquestré par deux gendarmes de la brigade territoriale de la ville. Le médecin généraliste s’est évanoui lors de son agression dans la nuit du 15 au 16 février 2011.
Il n’a retrouvé ses esprits qu’après des soins à l’hôpital régional. Le patient a été évacué à Douala hier 16 février pour des examens approfondis parmi lesquels celui de scanner. Des sources indiquent que sa vie est hors de danger.
Le Dr Nana est de garde à l’hôpital la nuit de ses malheurs. Deux gendarmes arrivent avec une jeune femme mal en point. Le médecin s’occupe de la malade avant d’aller vers une dame venue dans un état critique. Lorsque le Dr Nana revient à sa première patiente, celle-ci a rendu l’âme. La défunte est la compagne d’un des gendarmes. Celui-ci et son collègue molestent le médecin puis décident d’emmener leur victime de force à la brigade de gendarmerie. Ils rencontrent l’opposition du gardien qui est également violenté aussi et blessé à la tête. Le Dr Nana est conduit et gardé à la brigade de Buea. Le délégué régional de la Santé publique du Sud-Ouest et le maire de Buea viennent négocier sa libération.
A l’hôpital régional, le personnel arrête le travail en signe de solidarité pour leur camarade. Arrivent le préfet du Fako, parti de Limbe, le maire et le commissaire central de Buea. Rien à faire. Les grévistes sont catégoriques. Les autorités se rendent aux services de Koumpa Issa, le gouverneur de la région du Sud-Ouest. Elles retournent à l’hôpital et annoncent que le préfet François Ebengue Bona a été instruit de régler le problème. Au moment où se tient une réunion avec des responsables de l’Ordre des médecins du Cameroun, le personnel mécontent engage une marche vers les bureaux du gouverneur.
Les manifestants ont confectionné des pancartes pour réclamer la paix et la justice à l’hôpital, mais pas les armes. Koumpa Issa les reçoit. Ils retournent à leur lieu de service, sans pour autant reprendre le travail, même si le préfet du Fako annonce l’arrestation des deux gendarmes, agresseurs du Dr Nana. Leurs agissements sont fermement condamnés par l’Ordre des médecins qui a donné une conférence de presse. Ses responsables locaux assurent qu’ils ne laisseront pas tomber cette affaire car, il s’agit de la sixième attaque similaire. Hier en fin d’après-midi, le personnel gréviste a timidement repris le travail.
In Le Jour.