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Cemac : Les petits blocages de Brazzaville
La gestion de l’affaire des détournements de fonds dans les deux banques sous régionales divise les chefs d’Etat.
Ce n’est finalement qu’hier tard dans la soirée que le chef de l’Etat camerounais Paul Biya a regagné Yaoundé aux termes de 48 heures de sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) à Brazzaville, la capitale du Congo. Une présence à Brazzaville du président de la République qui n’aura visiblement pas été de tout repos, si l’on en croit les reporters de la Crtv dépêchés sur les lieux. Car tout de suite après le banquet d’Etat offert par le chef de l’Etat congolais et son épouse très tard dans la nuit dimanche, les six chefs d’Etat de la sous région se sont retrouvés pour un huis clos.
Comme nous l’indiquions déjà dans notre édition d’hier, l’agenda de Brazzaville prévoyait entre autres, l’évaluation à mi parcours des décisions prises lors de la rencontre de Bangui en République Centrafricaine les 16 et 17 janvier derniers. Au rang de ces évaluations, l’examen de l’extension du principe de la rotation à la tête de toutes les institutions communautaires, comme cela avait déjà été décidé pour la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) et pour la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac), la libre circulation des personnes et des biens qui n’est toujours pas effective entre les Etats membres, en raison notamment des difficultés d’établissement du passeport communautaire dont le lancement avait été annoncé par le sommet de Bangui pour le 1er avril 2010, le projet Air Cemac qui tarde aussi à prendre corps, la gestion de la question des détournements de fonds survenus dans les deux institutions bancaires sous régionales.
Selon des indiscrétions dans les couloirs du sommet, cette dernière question aura constitué la principale pierre d’achoppement entre les représentants des Etats membres. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de Guinée Equatoriale, qui avait notamment reçu mandat de ses pairs de procéder à un audit de toutes les institutions communautaires et Ali Bongo Ondimba du Gabon (dont le pays détient le plus grand contingent parmi les personnes mises en cause dont le principal accusé Armand Brice Ndzamba), n’ont jamais fait mystère de leur volonté de voir les auteurs de ces malversations financières, traduits devant les tribunaux. Il l’ont réitéré à Brazzaville. Cependant que les observateurs présents sur place à Brazzaville et très au faite desdits détournements qui ont notamment fait perdre à la Beac près de 20 milliards de Fcfa, auront noté comme une hésitation de la part des autres et notamment du Congolais Denis Sassou Nguesso qui semble fermement opposé à toute idée de poursuites judiciaires qui s’assimilerait selon ses proches, à une chasse aux sorcières. Sur cette question, le chef de l’Etat camerounais est très nuancée.
Paul Biya, selon des indiscrétions, exigerait, que des enquêtes approfondies soient menées avant toute poursuites judiciaires contre les mis en cause. Il faut dire deux Camerounais dont un proche de paul Biya (Mfoula et Kemajou) sont régulièrement cités dans ce scandale de la Beac. Après le Gabon, le Cameroun détient le deuxième contingent des personnes concernées dans cette affaire qui a mis en cause le bureau extérieur de la Beac à Paris. Il s’était agit au total de 2 400 chèques frauduleux ou suspects émis, de 38 virements suspects repérés, de près de 1 300 retraits en liquide non reversés et non enregistrés dans le livre de caisse. Au cours des travaux, le chef de l’Etat de Guinée Equatoriale s’est notamment étonné, qu’aucun des mis en cause n’ait véritablement été inquiété, d’après nos informations, après les rapports d’audit rendus publics sur cette affaire.
Au rang des décisions arrêtées à Brazzaville, c’est le passeport Cemac qui doit devenir effectif avant la fin de l’année, alors que Air Cemac aura désormais pour partenaire technique South Africa Airways (Saa) et devrait également être opérationnel avant la fin de l’année en cours.
In Mutations.