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Tchad: le calendrier électoral compromis
Le processus électoral tchadien, qui doit débuter à la fin de l’année, est déjà entaché d’irrégularités. Le comité de suivi de l’accord de 2007, regroupant pouvoir et opposition, demande la révision des listes locales de la Commission électorale, ce qui compromet le calendrier prévu.
Les scrutins qui doivent se tenir au Tchad au tournant de l’année prochaine sont bien mal partis. Selon le calendrier électoral, les Tchadiens sont appelés à se rendre aux urnes en novembre pour les élections législatives, en décembre pour les élections locales, et en avril 2011 pour l’élection présidentielle. Mais un appel du comité de suivi de l’accord du 13 août 2007, regroupant pouvoir et opposition dans le but d’organiser « sainement » les élections, vient tout remettre en cause.
Mardi 13 avril, ledit comité a demandé une révision des listes locales des Céni (Commissions électorales nationales indépendantes), la Céni étant l’instance de supervision chargée d’organiser et de surveiller les élections. Le comité « s’est réuni dans son ensemble et a constaté qu’il y avait des anomalies dans le décret nommant les membres des (Commissions) locales », a expliqué son président, Nagoum Yamassoum, par ailleurs secrétaire général du Mouvement patriotique du salut (MPS), le parti du président Idriss Deby.
Ainsi « certaines personnes désignées dans les listes actuelles ne figurent pas sur le décret », a-t-il expliqué. Le comité de suivi a donc demandé « le gel » de ces listes et « proposé des réajustements qui concernent les 22 régions et une soixantaine de départements » du pays, a expliqué Yamassoum.
« Le calendrier électoral ne sera pas respecté »
Un responsable de la Céni a indiqué que la contestation des listes aurait « fatalement des répercussions » sur les échéances prévues. « (Le calendrier électoral) ne sera pas respecté, car à la Céni, nous-mêmes, nous sommes paumés », a-t-il ajouté, sans donner plus de précisions. Une semaine plus tôt, la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC, coalition de l’opposition), qui dénonce également des « anomalies », avait déjà réclamé la révision des listes.
Normalement, ces listes doivent être soumises au Comité de suivi et d’appui de l’accord du 13 août 2007, avant d’être validées par la majorité présidentielle et l’opposition. Une procédure qui avait été suivie dans les régions et les départements, et la CPDC avait alors « expurgé des dizaines de noms de militants non issus des partis de l’opposition ou qui s’y étaient subrepticement glissés, à des fins inavouées », selon un communiqué de la coalition de l’opposition.
Le processus électoral est, depuis le début, soumis à rude épreuve. Fin 2009, un débat sur la fabrication de cartes biométriques pour les électeurs avait agité le pouvoir et l’opposition. De plus, le démarrage du recensement qui devait être réalisé avant les scrutins, entre mars et mai 2010, a été renvoyé au mois courant, faute d’argent. D’après un membre de la Céni, le budget de la Commission électorale pour l’ensemble des opérations pré-électorales et électorales serait de 25 milliards de FCFA (38 millions d’euros).
AFP.