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Redistribution des cartes au sein de l’armée en Guinée-Bissau

By on April 2, 2010

En Guinée-Bissau, les militaires ont arrêté jeudi 1er avril 2010 le Premier ministre Carlos Gomez Junior, le chef d’état-major José Zamora Induta et une quarantaine d’officiers. Le pouvoir change de main au sein de l’armée. Le chef d’état-major adjoint, Antonio Indjai, aurait été désigné par les militaires pour gérer la situation. Et un autre homme refait surface dans cette affaire, le contre-amiral Bubo Na Tchute.
L’arrestation par l’armée du Premier ministre Carlos Gomes Junior, puis son placement en résidence surveillée pour des motifs toujours inconnus, ne doivent pas cacher la véritable nature de ce qui s’est passé ce jeudi 1er avril 2010.

Plus qu’à un « coup d’Etat », on a assisté à un basculement du pouvoir au sein de l’armée. Un chef d’état-major a été mis sur la touche : José Zamora Induta. Un autre officier émerge déjà : son second, Antonio Indjai.
Ce jeudi 1er avril au matin, des militaires se sont rendus au bureau des Nations unies à Bissau, afin de chercher l’ancien chef de la marine nationale. Le contre-amiral est accusé d’avoir fomenté le coup d’Etat déjoué du 6 août 2008. Il s’était enfui en Gambie avant de revenir en décembre dans son pays. Un retour très discret, puisqu’il était revenu en pirogue, avant de se réfugier dans les bureaux des Nations unies.

Bubo Na Tchute est sorti du bâtiment en signant un papier attestant qu’il quittait l’ONU de son plein gré. Et vers 14 heures ce jeudi, il est apparu en première ligne lors d’une conférence de presse en compagnie du général Antonio Indjai. Il a même eu des propos très fermes :

« Je veux lancer un appel au peuple. Quiconque sortira dans la rue pour manifester sa solidarité envers le Premier ministre sera balayé de la rue. Le chef d’état-major Zamora est détenu. Il a fait beaucoup de mal. Il a même ordonné que l’on tue son adjoint Antonio Indjai. Maintenant, à la question de savoir qui dirige l’armée : le chef d’état major adjoint prend désormais la place du chef d’état major. Quant au Premier ministre, il a commis beaucoup d’erreurs et il devra en répondre devant la justice. En ce moment il est sous notre surveillance. Il n’est pas en liberté ».

RFI.

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