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L’armée congolaise semble avoir repris le contrôle de Mbandaka

By on April 6, 2010

L’armée congolaise semble contrôler la ville de Mbandaka, dans le nord-ouest de la RDC, après des affrontements qui ont fait, dimanche 4 avril, neuf tués dans les rangs de l’ONU et des forces de l’ordre, et neuf tués parmi les insurgés, selon des sources officielles congolaises. Des membres de la communauté Enyélé, qui disputent à une autre communauté locale, les Monzaya, le contrôle de la pêche dans les étangs et les lacs de la région, ont attaqué l’aéroport de la ville, chef-lieu de la province de l’Equateur. Le Premier ministre congolais, Adolphe Muzito, a convoqué le 5 avril une réunion de crise à laquelle ont pris part membres du gouvernement et responsables de l’armée.
A l’issue de la réunion présidée le 5 avril par le Premier ministre Adolphe Muzito, le gouvernement a tenu à rassurer la population sur la situation dans le chef-lieu de la province de l’Equateur.

« La ville et l’aéroport de Mbandaka sont sous contrôle des forces régulières », a dit le ministre des Affaires foncières, Maj Kisimba, porte-parole intérimaire du gouvernement.

Les autorités congolaises ont sollicité l’assistance de la Monuc (Mission des Nations unies en République démocratique du Congo), entre autres, pour le transport des troupes. Des renforts doivent venir de Kémana et de Kinshasa, au moins un bataillon.

Selon les médias congolais, quelques insurgés Enyélés, qui se sont réfugiés parmi la population, ont subi le supplice du collier. Les autorités appellent au calme. Elles recherchent cependant des complicités que l’on croit nombreuses dans la contrée.

La résurgence d’un conflit vieux de 50 ans entre communautés locales

Les insurgés ont occupé pour la première fois la localité de Dongo en octobre dernier, sans véritables revendications. Les forces armées de RDC n’ont réussi à les déloger qu’en décembre. Et en quittant Dongo, ce groupe a menacé de s’attaquer à Mbandaka, la capitale provinciale, à plusieurs centaines de kilomètres au sud.

Une menace qui n’a pas été prise au sérieux par Kinshasa, tant les objectifs des assaillants restent flous, pour ne pas dire inconnus. Bien des questions se posent : ce groupe, dont il est difficile de déterminer le chef, a-t-il une ou des bases arrières ? Le gouverneur de la province de l’Equateur répond par la négative. Et Jean-Claude Baendé estime que les insurgés bénéficient de complicités intérieures (militaires démobilisés, anciens rebelles du MLC (le Mouvement de libération du Congo, de Jean-Pierre Bemba) et de certains Congolais de la diaspora. Comment se sont-ils procurés ces armes ? En mars 2009, les villageois de l’ethnie Enyélé ont attaqué les ethnies voisines à l’arme blanche.

L’offensive sur Mbandaka, ce dimanche 4 avril, a été menée par un groupe bien équipé en armes de guerre. Une partie de cet armement aurait été récupérée sur le parcours des insurgés. Car depuis leur occupation de Dongo, les insurgés se sont emparés provisoirement d’au moins cinq autres localités, avant d’arriver à Mbandaka.

RFI.

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