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Grève de la faim de détenus politiques à Madagascar
Dix-huit détenus politiques malgaches sont en grève illimitée de la faim. Ces prisonniers de la maison d’arrêt de Tsiafahy, située à une trentaine de kilomètres d’Antananarivo, se plaignent d’être incarcérés sans jugement. Emprisonnés pour atteinte à la sûreté de l’Etat, ils espèrent que ce geste désespéré attirera l’attention sur eux.
Dès sa prise de pouvoir, Andry Rajoelina a vidé les prisons des nombreux détenus politiques de l’ère Ravalomanana. Mais il les a ensuite remplies avec ceux accusés de menacer son régime.
Il y a quelques mois, un opposant avait réussi à obtenir une liberté provisoire, en entamant une grève de la faim. Et depuis le 30 mars, ils sont donc dix-huit à tenter d’attirer l’attention sur leur sort de la même manière. Ranaivo Faly, père de l’un deux, confie leurs revendications : « C’est de les faire sortir tout de suite, sans commentaire et sans procès, car on les détient irrégulièrement. Ces personnes ont été arrêtées pour des raisons politiques : atteinte à la sûreté de l’Etat ».
Faly reconnait avoir peu confiance en la justice, alors que son fils est impliqué dans une affaire de bombe artisanale qui avait secoué la capitale en juin dernier.
Ihanta Randriamanjanto est elle, très déterminée. Son mari est emprisonné depuis bientôt un an, et attend toujours d’être jugé. Déjà malade, il est solidaire des grévistes. Et sa femme pense que l’appel peut être entendu : « Si ces détenus sont arrivés à ce point de faire la grève tant qu’ils ne seront pas libérés, je pense qu’il faudrait sans doute entendre leur voix ». Au-delà de la question politique, elle rappelle aussi les conditions de détention à Madagascar « ils dorment sur des lits en pierre, il n’y a pas de lumière, pas d’eau…ils vivent dans des conditions du Moyen-Age ».
Pour le moment, seuls les détenus de Tsiafahy se sont mis en grève. Mais le mouvement pourrait faire tache d’huile dans la prison centrale d’Antanimora, ou une trentaine d’autres détenus politiques sont recensés.
RFI.