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Djibouti: un troisième mandat pour le président

By on April 20, 2010

A Djibouti, le Parlement vient d’ouvrir la voie à un troisième mandat pour Ismaël Omar Guelleh. Les députés ont voté ce lundi 19 avril 2010 à l’unanimité une réforme de la Constitution permettant au chef de l’Etat de se présenter à la prochaine présidentielle prévue en 2011. Une réforme que conteste l’opposition djiboutienne.

Ismaël Omar Guelleh, 62 ans, n’a pas encore annoncé qu’il sera candidat à sa propre succession mais déjà Djibouti se prépare à sa réélection. Ce lundi 19 avril, ses partisans ont défilé dans les rues de la capitale pour lui demander de rester au pouvoir et l’Assemblée a voté comme un seul homme une réforme constitutionnelle exauçant leur souhait. Une mesure que l’ambassadeur de Djibouti en France trouve tout à fait justifiée.

« Le président de la République a des acquis importants et nous sommes convaincus qu’il reste des chantiers importants à faire et à entreprendre, explique Rachad Farah. Au niveau économique, nous sommes également dans une situation de paix. Les amendements qui ont été entrepris dans la Constitution sont des amendements qui visent également à une meilleure démocratie, à une meilleure bonne gouvernance. Nous avons acquis le principe de créer un sénat. Nous avons aboli la peine de mort et nous avons séparé l’exécutif du législatif, en abolissant également le cumul des mandats ».

Du côté de l’opposition djiboutienne, qui n’est pas représentée à l’Assemblée, on n’est évidemment pas du même avis. Pour Youssouf Ahmed, le président de l’Alliance républicaine pour le développement, cette réforme de la loi fondamentale n’a qu’un but : permettre à Ismaël Omar Guelleh d’occuper le fauteuil présidentiel ad vitam aeternam. « Pour nous, c’est nul et non avenu. Nous étions opposés à la révision de la Constitution et au troisième mandat, affirme Youssouf Ahmed. Etre président à vie, c’est ce qu’il veut faire. Je crois que la réaction au sein de la population ne tardera pas ».

Alors, Ismaël Omar Guelleh, président à vie ? « Pas du tout », répondent les autorités. La réforme fixe une limite d’âge à 75 ans pour les candidats à la présidence. Une limite qui permet tout de même à l’actuel chef de l’Etat d’envisager un maintien au pouvoir jusqu’en 2026.

RFI.

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