- Cameroun: au moins 79 élèves enlevés dans le nord-ouest
- Tunisie: une femme se fait exploser à Tunis
- Gabon: Anonymous s’en prend au gouvernement
- Cameroun: Paul Biya réélu
- Presidential election in Cameroon:
- Cameroun: élection présidentielle sous tension
- Burkina Faso: 3 personnes enlevées et 3 gendarmes tués
- How Djibouti like Zambia is about to loose its port to China
- L’Afrique présente au 3è forum de coopération entre la Chine et le continent
- Mali: IBK rempile pour un second mandat
Cameroun: des journalistes à l’école du BIP
A la faveur d’un séminaire organisé par la Cameroon association of english speaking journalists (CAMASEJ) en partenariat avec le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT), environ 50 journalistes venus de huit régions du Cameroun se sont abreuvés aux sources des clefs de l’économie. Au menu de cette séance de renforcement des capacités des ouvriers de la plume et du microphone de langue anglaise, le budget d’investissement public (BIP).
Il s’est agi selon Tricia Oben, présidente de la CAMASEJ de permettre «aux journalistes de s’outiller, d’avoir des pré-requis au sujet du BIP afin qu’ils soient armés pour informer les populations sur sa conception, son élaboration et son exécution». Pour y parvenir, la CAMASEJ a bénéficié de l’expertise du MINEPAT dont le représentant a été Christian Abolo, chef de la division de la promotion de l’économie et des investissements publics, des relations publiques et de la communication et le facilitateur Paul Tasong, directeur de la programmation de l’investissement public. « Comprendre le BIP » telle aura été la dorsale thématique sur laquelle les séminaristes ont planché.
Pays émergent en 2035
Selon Paul Tasong, le « BIP est un pan du budget de l’Etat qui permet la mise en œuvre des immobilisations susceptibles de supporter le développement sur le long terme.» Présidé par le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Koumpa Issa, le séminaire de Limbe a permis aux participants de s’approprier des concepts isutés en économie et singulièrement dans le cadre des investissements publics. Ainsi, le système dit de planification, programmation, budgétisation et de suivi (PPBS) a débouché sur l’explication en raccourci des notions pertinentes ci-après. La planification qui suppose une vision à long terme, fixe le cap à 2035 pour ce qui est du Cameroun qui ambitionne d’être un pays émergent à cet horizon. D’où la migration conceptuelle du Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) en Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE). La programmation connote un moyen terme et la budgétisation le court terme.
Pour lever l’équivoque, Paul Tasong précisera qu’en matière d’investissement public, on parle en termes d’équité et de discrimination positive car les besoins des populations pour l’amélioration du niveau et du cadre de vie ne sont pas les mêmes d’une région à une autre. C’est dans cette dynamique que le MINEPAT, d’après Christian Abolo, se donne pour ambition de tordre le cou au déficit informationnel qui a jusque là entouré le BIP. «Notre rôle est d’expliquer aux populations et ce à travers les journalistes, le fonctionnement du BIP, son élaboration, sa mise en œuvre et le suivi. L’action gouvernementale doit être accompagnée d’une communication au quotidien. Le Minepat ne s’arrêtera pas là après le séminaire».
En rappel, à l’actif de la CAMASEJ qui voit le jour en 1992, des bourses scolaires, la promotion de la langue anglaise et des sessions de formation des journalistes. Autant dire que la CAMASEJ creuse son sillon, sans tambour, ni trompette !
Le Messager.