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Burkina Faso: la Cinémathèque sous les eaux

By on September 7, 2009

Les pluies diluviennes tombées mardi dernier ont fait 8 morts et 150 000 sans-abris et des dégâts matériels qui se chiffrent en dizaines de milliards de FCFA. Certains batiments officiels, comme celui de la commission de l’UEMOA, ont été touchés.

Le siège du Fespaco, le festival panafricain du cinéma de Ouagadougou, et la Cinémathèque africaine, où sont archivées 1500 copies de films africains, ont été également inondés. On craint de perdre à jamais certains films.C’est la désolation dans les rayons de la Cinémathèque africaine ; les boîtes où sont rangées les bobines des films sont encore pleines d’eau et les agents tentent de les vider avant de mettre les bandes magnétiques à sécher. Un responsable témoigne : « Tous les films qui se trouvaient sur les deux rayonnages du bas ont été inondés. Il y a encore de l’eau d’ailleurs. Nous avons commencé à nettoyer mais le tiers des films stockés est touché. Il y a par exemple des 16 mn, qui sont pour la plupart des films burkinabés des années soixante et soixante-dix. Voyez cette copie : l’émulsion est pratiquement collée sur le support ».

Le risque, c’est la perte définitive de films dont il n’existe qu’un seul exemplaire. C’est pourquoi Michel Ouedraogo, le délégué général du Fespaco, Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, réclame une numérisation des films : « Il serait dommage de perdre ces archives importantes pour le cinéma africain, pour la culture africaine et pour la culture universelle. Il faut envisager la numérisation totale des archives filmiques du Fespaco de façon à assurer la sauvegarde de ces films mais afin de pouvoir disposer de plusieurs copies.»

Une équipe d’experts français est à Ouagadougou pour aider au sauvetage des films abîmés.

RFI

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