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Opération militaire rwando-congolaise: La population civile inquiète

By on January 22, 2009

“Selon nos observations, entre 3. 500 et 4. 000 soldats rwandais se trouvent actuellement au Nord-Kivu”, province de l’est congolais limitrophe du Rwanda, a dit à l’AFP le porte-parole militaire de la Mission de l’ONU en RDC (Monuc), le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich.

L’entrée de troupes de rwandaises a suscité inquiétude et réprobation parmi les Congolais, éprouvés par les précédentes interventions de Kigali (1996-97 et 1998-2002) en appui à des rébellions congolaises hostiles aux régimes en place à l’époque à Kinshasa.

L’ imposant contingent rwandais, qui a commencé à entrer mardi en RDC, est scindé en deux colonnes principales, selon la Monuc: l’une de 1. 500 soldats fait route plein ouest vers le territoire de Masisi, et l’autre de plus de 2. 000 hommes se dirige vers le territoire de Rutshuru, au nord de Goma.

Les FDLR ont affirmé mercredi que 6. 000 soldats rwandais étaient aussi entrés dans la province du Sud-Kivu, voisine du Nord-Kivu, mais cela n’était pas vérifiable de source indépendante.

Le porte-parole militaire de Kigali, le major Jill Rutaremara, a assuré à l’AFP que l’opération se déroulait “sous le haut commandement” de l’armée congolaise, à laquelle les troupes rwandaises, dont il n’a pas précisé le nombre, entendent uniquement “prêter main forte”.

Des camions transportant des militaires congolais ont franchi mercredi la barrière de Munigi, à 6 km au nord Goma, en direction de Rutshuru, à une centaine de kilomètres plus au nord, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont ainsi affirmé avoir repris Rumangabo et Kiwanja, au nord de Goma. Ce sont deux localités stratégiques occupées depuis fin octobre par la rébellion congolaise de Laurent Nkunda, qui est en pleine scission.

Après avoir dénoncé ces difficultés d’accès, la Monuc a précisé mercredi qu’elle conservait partout ailleurs sa liberté de mouvement.

Aucun affrontement n’a été signalé mercredi.

“Nous n’avons pas encore été attaqués. Mais ça peut changer à tout moment. Ces milliers de soldats de l’armée rwandaise ne sont pas venus en promenade; ils sont venus faire la guerre”, a déclaré à l’AFP le président des FDLR Ignace Murwanashyaka.

“Nous nous défendrons si nous sommes attaqués”, a-t-il ajouté, assurant que les rebelles rwandais y étaient “préparés”.

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